Pour cette première exposition personnelle de l’artiste plasticienne Thilleli Rahmoun à la N5 Galerie, nous nous sommes concentrés sur deux villes ancrées autour de la Méditerranée : Alger, où elle est née et a étudié et Barcelone, ville où elle a travaillé ces dernières années. Ces villes sont pour Thilleli des sources d’inspirations considérables par le questionnement, le déracinement et le déplacement. La Méditerranée a également une large importance dans son parcours personnel et a influencé son travail en tant que territoire. « À Alger, je me disais toujours que la mer était un -élément modérateur-. À Barcelone, elle est le -point de retour- ».
Sa démarche artistique consiste à trouver un liant entre sa pratique, les contorsions de la vie et de la société. Ses œuvres, composées de mises en scène savamment théâtralisées, nous convient dans un voyage fait de combinaisons d’espaces et de temps. Dans des situations ludiques et poétiquement orchestrées, de nombreux objets (souvent liés à la puissance et au contrôle sociétal) rencontrent des animaux, des végétaux, …. Tels des personnages fabliaux dans des « paysages/espaces » supposés réconfortants mais qui bousculent l’ordre des choses pour mieux les questionner. Certains éléments narratifs sont représentés, spatialement et temporellement, de façon récurrente : la cage « entre divertissement et structure mentale restrictive », le palmier « la terre reliée tout en majesté à l’air », la piscine « l’eau qui stagne mais qui rassemble », le lustre « le feu derrière la lumière ». Le décor est planté mais toutes les échappatoires restent possibles. Thilleli Rahmoun nous charme avec sa poésie onirique mais la fable est féroce. C’est le poids de nos mémoires, de nos codes, de nos soumissions, de nos rêves dont nous parle l’artiste. Par des compositions étonnantes, parfois dérangeantes, elle sublime et à la fois dénonce un monde déroutant et pourtant c’est bien du nôtre dont il est question ici. Ses dessins-collages aux techniques mixtes et aux formats parfois XXL incarnent une beauté surréaliste, sensuelle et incongrue. Ses œuvres fusionnent des espaces anachroniques et rappellent la permanence de la vie et l’importance de créer ses propres règles du jeu. Et finalement, s’il n’était question que d’un conte ?
Thilleli Rahmoun est née en 1978 à Alger. L’artiste vit et travaille entre Barcelone, Paris et Montpellier. Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris (2007) et de l’Ecole Supérieure des Beaux-arts d’Alger (2001).
N5 Galerie, Thilleli Rahmoun / Auca 5, technique mixte sur plaken, 50 cm x 50 cm, 2020
ALGER / BARCELONA le théâtre des mémoires Une exposition de Thilleli Rahmoun du 1er avril au 13 mai 2023 Vernissage le vendredi 31 mars 2023 dès 17h en présence de l’artiste
L’Architecture constitue le fil rouge de cette exposition. Elle est abordée comme prétexte à des compositions graphiques, comme jeu de formes et de volumes, mais encore comme témoin du passage du temps dans une perspective anthropologique. Les artistes questionnent la construction à travers leurs œuvres, et sensibilisent le spectateur sur les notions d’espaces, de mesures, de temps, de perceptions ou encore d’usages.
Si Lucie Bitunjac réinvestit les représentations architecturales des primitifs Italiens c’est bien parce que ces dernières (notamment les fresques de Giotto et d’Ambrogio Lorenzetti) font corps avec cette notion de « perspective intuitive » qu’elle développe dans l’ensemble de son travail. Une recherche qui l’amène à faire et défaire le rapport intérieur-extérieur des environnements. Avec la peinture et le dessin, l’artiste joue entre la 2D et la 3D, conjuguant avec virtuosité malicieuse aplats et profondeurs, trames et qualités spatiales de la couleur. Mais encore : faire référence à l’histoire de l’art tout en faisant œuvre de modernité l’amène à explorer le champ de l’utopie, des lignes toutes tracées aux courbes évidées, l’équilibre se détache des conventions et libère notre énergie pour mieux dire la place de l’homme dans son environnement, intrinsèquement lié à son humanité.
Lucie Bitunjac est née en 1968 à Nice. L’artiste vit et travaille en région Paca. 1993>1994 / Kunstakademie de Düsseldorf, Allemagne, Atelier de Konrad Klapheck – 1990>1994 / ESBAM de Marseille (Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille) – 1987>1990 / EPIAR- Villa Arson, Nice (Ecole Pilote Internationale d’Arts et de Recherches)
« Utopies architecturales » de Lucie Bitunjac, huile sur bois, H.170cm – L.160 cm
Dans des compositions toujours très équilibrées, l’artiste plasticienne Izabela Kowalczyk questionne la fonction du spectateur vis-à-vis de ce qui l’entoure, jusqu’à l’étonner de ce qui éclot devant ses yeux. Tout commence par des formes abstraites, à la fois étranges et familières, souvent nourries de formes plus figuratives véhiculées par la réalité quotidienne. Puis la couleur intervient comme une partition, par balayages, transparences, vibrations ou encore superpositions. Vient enfin toute une série de peintures (telles des images bi-dimensionnelles) jusqu’à des objets/sculptures en 3D, créant des échos et se complétant. De la frontière entre équilibre et déséquilibre (avec effet d’illusion optique) émerge alors la naissance d’un visible et la multiplicité de sens qu’évoquent ses formes. L’œuvre se trouve à la charnière du plan de sol et de l’élévation, entre les deux et les trois dimensions : deux espaces distincts où s’élabore sa création artistique. Cette recherche résulte d’une nécessité intuitive de l’expérience de l’espace, comme les « Gravitations » d’Eduardo Chillida – un travail à mi-chemin entre la peinture et la sculpture. Il est question ici de dépasser des limites de l’image plane et de l’ouvrir vers d’autres dimensions.
Izabela Kowalczyk est née en 1975 à Dzierżoniów, en Pologne. L’artiste vit et travaille en région Paca. 2005 / D.N.S.E.P., École Supérieure d’Art, Aix-en-Provence. 2002 / Master en Arts, Académie des Beaux Arts de Lódz, Pologne.
« Bleu 9 » de Izabela Kowalczyk, acrylique sur papier 65 cm x 50 cm, 2022
Exposition “ ARCHITEXTURES” Lucie Bitunjac et Izabela Kowalczyk À la N5 Galerie du 4 février au 18 mars 2023 Vernissage le vendredi 3 février 2023 dès 17h en présence des artistes
Initiée en 2020, l’exposition a la volonté de proposer une vision subtile, plurielle et décloisonnée du sexe, des fantasmes et du désir à travers le regard d’artistes contemporains. Peinture, dessin, photographie, sculpture, vidéo,… soit une sélection éclectique d’œuvres sublimant les corps, les sexualités et l’érotisme. Retour sur l’édition 2020
Le dossier devra contenir : page 1 – curriculum complet de l’artiste (biographie, expositions, bibliographie, acquisitions, …). page 2 – texte de présentation du travail de l’artiste (démarche générale et intention sur les œuvres proposées). page 3 – 3 à 5 visuels d’œuvres en haute définition avec titre, technique, support, dimension et année de réalisation.
Le dossier devra être fourni dans un seul fichier au format PDF à l’adresse mail : n5leclub@gmail.com Merci d’indiquer en objet de l’e-mail : no prohibida + nom et prénom de l’artiste
Les candidatures incomplètes ne seront pas présentées au comité de sélection.
Date limite d’envoi des dossiers le dimanche 30 octobre 2022 Réunion du comité de sélection* en décembre 2022 Annonce des candidatures retenues en janvier 2023 L’exposition NO PROHIBIDA chapitre 2 – octobre/novembre 2023
Merci à tous pour votre participation, nous avons hâte de découvrir vos dossiers et votre vision sur la thématique proposée. Ludovic Allabert
*Le comité de sélection est composé de : – Dominique Dalbin, président de l’association 2L2M – Ludovic Allabert, gérant de la N5 Galerie et commissaire d’exposition. – Fabienne Gendre, ancienne galeriste Montpelliéraine et professeur d’art plastique. – Annick Macaire, ancienne galeriste Montpelliéraine
La N5 Galerie vous propose une incursion dans des interprétations mentales du paysage, sujet cher à tant de créateurs d’hier et d’aujourd’hui. Reconnue officiellement comme un genre artistique à partir 16e siècle, le paysage a emprunté de multiples courants (classique, romantique, réaliste, impressionniste, …) jusqu’à s’affranchir des codes de la représentation. Cadre idéal pour la narration, la réflexion personnelle de l’artiste dans ses œuvres est l’une des caractéristiques singulières de ce mouvement perpétuellement réinterprété. Faisant suite à l’exposition éponyme présentée à la galerie en 2020 ( https://n5galeriemontpellier.com/2020/09/16/du-paysage/ ), nous vous invitons aujourd’hui à parcourir les univers de Guiome David, Florence Mirol, Dominique Nicolas et Patricia Stheeman.
Guiome David est un artiste peintre contemporain, électron libre et provocateur, qui refuse de s’enfermer dans un style unique. Après avoir revisité la peinture de nu classique, l’autoportrait, croqué des cimetières, … l’artiste arpente cette fois-ci le paysage à l’huile, son médium de prédilection. Une thématique vaste qui lui offre de grandes opportunités d’interprétation. Il renouvelle le genre avec une série d’œuvres intitulée Repaysage. La gestuelle, les couleurs déclinables à l’infini ou encore la narration qui tend vers une échappée hors du tableau lui-même, bousculent le style académique sans que jamais l’artiste ne cède sur la technique. De son regard singulier, Guiome David nous invite à nous écarter des sentiers tracés pour découvrir la poésie de la peinture. « Ma peinture se souvient de sa palette. Elle s’habille en seconde main et mange à tous les ateliers. Elle m’accompagne librement jusqu’au crépuscule. » G. David
Guiome David est né en 1965 à Rouen. Il vit et travaille actuellement dans le Gard.Diplômé de l’École de beaux-arts de Rouen – DNSEP 1989.
« Repaysage 16 » Huile sur papier, 130 cm x 117 cm
Les travaux de l’artiste photographe Florence Mirol sont des projections. Elle réutilise ses propres images, les reconstruis, les superpose, les brise, les renouvelle. La photographie est utilisée ici comme une matière. Il s’agit d’une vision transposée, chaotique et rassemblée. Comme un journal de voyage photographique, il y a une trame narrative à travers ces lieux traversés, les paysages et les textes ponctuent ces passages. Ce qui intéresse l’artiste quand elle manipule ses images, ce sont leur apparition, sans aucune retouche numérique, c’est comment elles se transforment et évoluer à travers son travail et dans le temps, c’est l’éruption de leur détérioration ou de leur émergence, la disparition d’une réalité à travers la fiction, le rêve, les souvenirs. En revenant sur ses images il y a une sorte d’écoulement du temps, une nouvelle vision, un recyclage de la photographie morte vers une photographie en mouvement ou l’imagination et l’émotion sont réactivées.
Florence Mirol est née en 1973 à Drancy. Elle vit et travaille actuellement dans le Gard. Diplômée des Beaux-arts de Nîmes – DNSAP / DNSEP 1995-2000 En 2006 son travail photographique rejoint la collection permanente du Musée d’art contemporain le Carré d’art de la ville de Nîmes.
« À 3 dans l’aube » photographie, 68 cm x 80 cm (extrait de l’œuvre)
Scientifique de carrière et désormais artiste plasticien, Dominique Nicolas pratique l’art du collage par l’association insolite, souvent drôle et toujours poétique de plusieurs réalités. Dans la série des œuvres présentées ici, l’artiste s’est concentré sur l’un des éléments vivants les plus marquant d’un paysage : l’arbre. Outre les considérations écologiques, économiques, esthétiques que nous pouvons lui prêter, il est souvent un repère, nous permettant de nous orienter. Son ancrage dans un lieu nous procure sérénité et rassurance vis-à-vis des adaptations à vivre dans un environnement en perpétuel mouvement. Grâce à ses scalpels aiguisés, l’artiste découpe méticuleusement ces arbres dans un ouvrage recueil de dessins (de deux créateurs paysagistes italiens, Césaré Leonardi et Franca Stasi) destiné à servir de modèles pour visualiser le devenir de parcs paysagés depuis leur plantation jusqu’à différents âges. Puis il entreprend un minutieux et surprenant assemblage instaurant une communion confidentielle entre l’humain et le végétal. Ici un banc ou une chaise symbolise l’intimité, là un engin de chantier viendrait rompre l’harmonie entre ces deux êtres vivants. Cet arbre, isolé de son environnement éveille le visiteur à une perception nouvelle faisant appel à ses propres ressentis. Entre une réflexion sur les interactions art-science et une anthropologie des relations de l’homme à la nature, cette série de collages ne laissera personne indifférent.
Dominique Nicolas est née en 1947 à Paris. Il vit et travaille dans actuellement dans l’Hérault.Depuis les années 2000, il concentre tout son temps à son travail d’artiste plasticien.
« Hiver » collage papier sur papier, 50 cm x 70 cm
L’artiste plasticienne Patricia Stheeman situe son travail dans l’idée de passage, de parcours et d’instants. Entre narration et découvertes géographiques, elle conçoit ses œuvres comme une médiation poétique sur le réel. Son intention est certes de représenter un paysage, mais aussi d’aller à la racine de la sensation et des éléments qui composent ce dernier. Avec patience et en utilisant le « peu » (poussière d’ocre glanée, encres en lavis), elle construit un paysage qui renouvèle notre regard en déstructurant les codes du genre : ciel / horizon/ terre. La feuille de papier de soie, support de prédilection de l’artiste, est repliée, froissée ou en superpositions de strates solidifiées. Ses œuvres se font volumes et révèlent des reliefs mystérieux par des jeux de transparences délicates ou des concrétions denses. À la fois fragments de temps et de paysages, son travail emprunte une direction abstraite et fait apparaître sa substance poétique. Patricia Stheeman étreint le paysage avec pour seule règle celle de le réinventer et de s’en étonner sans cesse.
Patricia Stheeman est née en 1965 à Marseille. Elle vit et travaille actuellement dans l’Aude.Titulaire d’une maîtrise d’arts plastiques de l’Université de Provence, Aix-en-Provence – 1988 Certificat de 5e année de la Kunstacadémie de Tilburg aux Pays Bas (1993), dont une année de spécialisation art des Beaux-arts de Marseille Luminy (1987/88)
« Retour » lavis d’encre sur papier, 26 cm x 38 cm
“ Du paysage… Chapitre 2 ” Guiome David, Florence Mirol, Dominique Nicolas et Patricia Stheeman Exposition du 14 octobre au 19 novembre 2022 Vernissage le 13 octobre 2022 à partir de 17h, en présence des artistes
Déjà 7 années que la N5 Galerie explore la sphère de l’art contemporain pour faire découvrir sur ses cimaises montpelliéraines les œuvres d’artistes émergents et/ou confirmés. Par des expositions et des rencontres la galerie initie et sensibilise un large public d’amateurs et de collectionneurs d’art.
Cette nouvelle exposition intitulée « Les rendez-vous collectionneurs… été 2022 » se veut, une fois de plus, ouverte sur tous les médiums (dessin, photographie, volume, collage, peinture, …) sans aucune hiérarchisation et avec une sélection artistique toujours exigeante et diverse.
Avec un accrochage ample et précieux qui réunit les artistes que nous défendons avec fierté et passion, nous vous proposons, au regard et à la vente, un choix pointu et éclectique d’œuvres.
Ici les peintures d’une foisonnante richesse picturale de Ralf Altrieth côtoient les élégants paysages Cévenols fait d’huile sur toile de Laure Boin. Les personnages au stylo bille de Stéphane Dupuis posent à coté des peintures d’échappées imaginaires de Chrystèle Gonçalves. Le monde surréaliste au traits minutieux de graphite d’Yves Helbert discute avec les peintures à la cire de Pascale Hugonet. Les délicats dessins à l’encre de Chine d’Hélène Hampartzoumian se confrontent aux œuvres colorées et viscérales d‘Alain Marciano. Les dessins et écrits élaborés à l’envers de papier maturé de Michèle Mascherpa font face aux minutieux collages décalés et délicieusement jubilatoires de Dominique Nicolas. Les gravures des belles endormies de Mme S. scrutent les collages composés à partir de chutes d’atelier d’Anne Saligan. Les photographies intuitives de Delphine Sauret rencontrent l’univers raffiné des dandys de Vincent Puren. Autant de médiums et de représentations, entre abstraction et figuration, évoluant de la couleur au noir profond … Cette exposition estivale saura conquérir l’amateur avisé et le collectionneur d’art. Au plaisir de vous y accueillir !
Les rendez-vous collectionneurs… été 2022 Une exposition collective à découvrir du 24 juin au 23 juillet 2022
Pour sa nouvelle exposition personnelle à la N5 Galerie, l’artiste Laure Boin nous propose une invitation immersive, à travers une riche palette de styles picturaux, et nous questionne sur l’attention que nous portons à la nature et à notre propre devenir en elle.
En entomologie, le terme « imaginal » se rapporte à l’imago et désigne le stade final d’un individu dont le développement se déroule en plusieurs phases. En psychanalyse, « Imago » (qui signifie « Image » en latin) est l’image d’une personne, fraternelle, paternelle ou maternelle, formée inconsciemment pendant l’enfance.
Jardins imaginaires peints à l’huile ou entrelacs graphiques d’une palmeraie à la mine de plomb, apparitions et disparitions d’êtres hybrides et solitaires, réalité à la fois purement fabulée confrontée à d’authentiques portraits de la vie des cigales, les «imaginales» de Laure Boin nous font naviguer dans un intermonde entre le sensible et l’intelligible. L’ installation en volume d’un arbre-racine blanc donne une quatrième dimension à l’ensemble des œuvres, à la fois fouillis végétal, monde souterrain des larves ou trame très grossie du papier à dessin vierge redevenant forêt dans laquelle se perdre.
LARVE #1 de Laure Boin – Mine de plomb sur papier 40 cm x 50 cm, 2022
« À l’âge de 10 ans un grand peuplier était mon chevalier servant et la forêt mon royaume protecteur. Au travers de mes «verdures», peintes ou dessinées je replonge dans les images fortes de mon enfance ; j’explore le mystère et la beauté attirante et ténébreuse des tunnels de feuillages, chemins initiatiques, passages vers une « terra incognita » où coexistent mes songes avec la vie naturelle et ses métamorphoses dans un jeu subtil d’ombres et de lumière. J’ai toujours voulu me fondre dans les sous-bois, loin du brouhaha du monde. Pour vivre heureux, vivons cachés !» L.B.
Ce solo-show de Laure Boin à la N5 galerie, fait suite au travail exposé dans la salle N°2 du musée de la Maison des Consuls, aux Matelles, dans le cadre de l’exposition collective «Carnet d’inspirations» et qui se tient du 6 avril jusqu’à la fin novembre 2022.
Laure Boin est une artiste reconnue qui vit et travaille dans la région. Après des études à l’École supérieure des arts appliqués Duperré à Paris et une carrière dans le graphisme, l’illustration et le stylisme, Laure est revenue à ses passions d’enfant, le dessin et la peinture. Libre et fondamentalement pluridisciplinaire, elle change de média au gré de son inspiration et de ses envies. Son travail est instinctif, éclectique et transcrit un univers très personnel en constante évolution.
Au travers de « filtres » qui seraient la peinture, le dessin, … une distance s’opère entre l’image originale qui a inspirée l’artiste et l’œuvre finale. Notre perception visuelle est titillée par de multiples stimulus semblables aux nombreuses techniques et effets de style utilisés par l’artiste. La figure est là mais s’efface, laisse place à la trace de sa présence sans quitter totalement la scène. Une sacralisation de l’image qui nous plonge dans une nostalgie bienveillante.
« L’arrestation de Floyd », série les boulettes – encre et pastel sur papier – 97 cm x 177 cm – 2021
Qu’il s’agisse à l’origine de clichés personnels et autobiographiques ou de photographies puisées dans la presse ou sur les réseaux, Jihane Khélif compose de nouvelles images convoquant un questionnement sur le faire et le cheminement de l’œuvre. Elle brouille les frontières entre dessin, peinture et photographie. Par des cadrages surprenants, des points de vue souvent incongrus, elle revisite le genre traditionnel du portrait dévoilant souvent les faiblesses du corps : corps hospitalisé, corps endormi, corps violenté… Plane alors dans l’esprit du regardeur l’ombre de la mort, dans une forme de vanité contemporaine. Parfois, elle laisse place à l’inachevé, au flou, au vide, ou à un graphisme vif poussant l’image au seuil de l’abstraction. L’imagination du regardeur prend alors le relai. Ses propres souvenirs pourront entrer en résonance. Par la couleur, la lumière, les contrastes et le travail de la matière, elle fait vibrer notre regard. Superposant cela à des thématiques souvent chargées émotionnellement et parfois polémiques, elle grave dans notre mémoire une cicatrice intemporelle.
« Les femmes d’Alger », série Album n°1 – encre, pastel et huile sur toile – 90 cm x 115 cm – 2018
Jihane Khélif est née le 16 octobre 1982 à Nogent sur Marne. Elle grandit à Marseille et y fréquente dès son plus jeune âge l’annexe de l’école des Beaux-Arts. Elle y développera sa passion pour le dessin et la peinture, puis poursuivra son parcours artistique à la Faculté de Lettres et Arts d’Aix-Marseille. En 2004 et 2013, elle réussit les concours du Capes et de l’Agrégation d’Arts Plastiques qui lui permettrons d’enseigner et s’installe dans l’Aude où elle continue ses recherches plastiques dans son atelier.
La palinopsie (du grec palin « répétition » et opsie « vue ») est un trouble de la perception visuelle caractérisé par la persistance anormale ou la réapparition des images après disparition de celle-ci. Elle est dite « illusoire » lorsque l’image est floue, de basse résolution ou « hallucinatoire » en cas de persistance de l’image nette sur une longue durée.
PALINOPSIE une exposition de Jihane Khélif Du 23 mars au 23 avril 2022 Vernissage le mardi 22 mars 2022, de 17h à 20h, en présence de l’artiste
La N5 Galerie vous propose de commencer l’année 2022 avec un nouvel accrochage et des œuvres inédites !
Cette nouvelle exposition se veut, une fois de plus, ouverte sur tous les médiums (dessin, photographie, volume, collage, peinture, …) sans aucune hiérarchisation et avec une sélection artistique toujours exigeante et diverse. Nous vous proposons, au regard et à la vente, un choix pointu d’œuvres, de nouvelles créations, de multiples numérotés, de livres d’artistes, de pièces uniques signées de petits et grands formats. Autant d’idées cadeaux originaux à offrir et s’offrir pour ces fêtes de fin d’année.
CONVERSATIONS une exposition collective de Ralf Altrieth – Laure Boin – Stéphane Dupuis – Alexandre Gilibert – Chrystèle Gonçalves – Yves Helbert – Pascale Hugonet – Hélène Hampartzoumian – Itchi Alain Marciano – Michèle Mascherpa – Dominique Nicolas – Mme S. Anne Saligan – Delphine Sauret – Vincent Puren – Françoise Vadon Exposition prolongée du 12 au 29 janvier 2022
Avec cette nouvelle exposition, la N5 Galerie invite deux artistes qui nous offrent leur interprétation du réel. Il y est question d’utopie, de représentations mentales et de sensations visuelles…
Des grains de raisin, une cerise qui se décompose, des popcorns, un passage furtif de lumière, le balancement d’un brin d’herbe, … sont autant d’éléments à l’origine du travail de Chrystèle Gonçalves. L’artiste perçoit au travers de ces formes et instants fugaces, une multitude d’espaces temporels qui constituent l’essence même des nombreux cycles de la vie. Elle tend à démontrer qu’au-delà de la simple représentation d’un ensemble d’objets anodins, on peut discerner une richesse d’instants, un réseau organique, le grouillement temporel d’un même évènement. D’une apparition soudaine découle une palette de couleurs puis un format sur lequel germent des ombres. Sa peinture s’élabore d’une façon intuitive dans la prolifération organique d’une bataille ambiguë mais jubilatoire, entre abstraction et figuration, et qui évoque un équilibre bien précis. S’il est bien une illusion – et si sa réfutation a toujours été un des éléments fondamentaux de sa créativité – c’est qu’il existerait un temps universel, un flux, courant unidirectionnel, à la surface duquel les évènements flotteraient et dont nous ne serions que les spectateurs impuissants et passifs.
L’inspiration de Lucie Bitunjac vient de la Renaissance italienne, qu’elle retravaille à partir de perspective intuitive comme autant de points de vue et de vérité. Une recherche qui l’amène à faire et défaire le rapport intérieur-extérieur des environnements. Après avoir aplati sa vision de la cité pour la réduire à un noyau compact, coloré et plan dans son travail de peinture et de dessin (à découvrir à la galerie le lieu multiple montpellier du 4 au 27 novembre) Lucie Bitunjac lui re-donne la troisième dimension dans ses céramiques montrées à la N5 Galerie. La simplification des formes, les couleurs vives, la perspective à plusieurs points de fuite perdurent et structurent l’espace, comme dans ses œuvres planes, mais le volume résultant n’a rien de réaliste. Inutile d’essayer de retrouver, dans ces objets de dimensions modestes, la représentation d’une quelconque construction humaine, même utopique. Nous sommes dans le domaine de la pure abstraction, privilégiant les angles insolites, les équilibres de guingois, ou la glaçure translucide laisse deviner le geste de la main de l’artiste qui a posé les émaux sur les surfaces. Ici sa démarche est celle d’une dissolution du sujet, puis d’une reconstruction. Du réel à sa sublimation, puis de l’idée vers une nouvelle matérialisation…
ABSTRACTION EXPRESSIVE Une exposition de Lucie Bitunjac et Chrystèle Gonçalves Du 30 octobre au 27 novembre 2021 Vernissage le vendredi 29 octobre 2021 de 17h à 20h, en présence des artistes.
N5 Galerie et Le lieu multiple montpellier font leur rentrée à l’unisson avec la cinquième édition du salon du dessin contemporain Drawing draw, qui propose des regards croisés d’artistes autour de la pratique du dessin, sous des formes diverses.
À la N5 Galerie, (re)découvrons le travail de Stéphane Dupuis, Hélène Hampartzoumian et Mme S. …
Extraits d’œuvres de Mme S., Stéphane Dupuis et Hélène Hampartzoumian, artistes présentés à la N5 GALERIE
Des instants de vie, des stylos à bille, de la patience, de l’imagination et l’être humain dans son milieu urbain : tels sont les ingrédients qui composent le travail de Stéphane Dupuis. L’artiste pose un regard neutre mais curieux sur notre monde où les codes de communications changent et se reconstruisent. De la pointe de ses stylos et avec une impressionnante précision, l’artiste donne vie à des personnages qui semblent détachés du monde réel, en totale immersion dans un univers numérique et immatériel. D’une gestuelle anodine d’un quotidien jaillit alors tout l’implicite de notre société actuelle. De son trait bleu ininterrompu qu’il couche sur le papier, Stéphane Dupuis représente le vivant avec une force et un réalisme surprenant. Pourtant ce dynamisme apparent trahit la solitude moderne de la virtualité, dévoilant l’ambiguïté et l’antagonisme de l’être humain.
La pratique du dessin chez Hélène Hampartzoumian commence avec une base au trait fin à l’encre qui se déploie en créatures étranges, toutes inspirées par la nature, le plus souvent végétale. Une sorte d’invasion / profusion d’espèces, uniquement contrecarrée par la présence de délimitations géométriques imposant les limites de l’exercice. Contournement d’obstacles, zone de densité et de contraste, amas très serrés, c’est un jeu de lutte pour conquérir la place qui nous revient et ouvrir les horizons. Dans son nouveau travail à partir de collages de gravures anciennes, elle revisite les tableaux de scènes bibliques pour la plupart, redonne une place centrale aux personnages féminins, pose un autre regard, invente une autre mise en scène et raconte une nouvelle histoire pour des tableaux qui retentissent encore aujourd’hui par l’expression de leurs émotions.
L’artiste plasticienne Mme S. compose un répertoire de ses rêveries nocturnes. Elle nous livre un univers intime, sensible et poétique dans lequel le sentiment amoureux s’illustre avec une extrême délicatesse et une sensualité à fleur de peau. L’artiste couche ses belles endormies, faites d’encre et de crayons, sur un papier qu’elle brûle soigneusement lui conférant l’apparente fragilité d’une dentelle. « Je brûle, je m’enflamme, me consume » semble-t-elle vouloir nous dire. Ces femmes sont dénudées, alanguies, somnolentes. Mais sont-elles délivrées de leurs songes ou sont-elles liées par eux ? Le lien, c’est bien ce dont il est question. Exprimer des sentiments à travers la représentation de liens, de cordes, de nœuds qui entourent le sujet, quand l’artiste veut évoquer le lien, l’attachement, l’emballement. Amoureusement enlacées, les yeux et leurs bouches closes, ses belles endormies (référence à une célèbre estampe japonaise d’Hokusai, Le Rêve de la Femme du Pêcheur, de 1814) nous transportent dans un voyage nostalgique, érotique et surtout initiatique.
Le salon du dessin contemporain DRAWING DRAW #5 Stéphane Dupuis, Hélène Hampartzoumian et Mme S. Vernissage vendredi 3 septembre 2021 dès 17h en présence des artistes Exposition du 3 septembre au 2 octobre 2021 du mercredi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h30
Et à la galerie le lieu multiple montpellier, dans le cadre du salon du dessin contemporain DRAWING DRAW #5, (re)découvrons le travail de Fabrice Cazenave, Anaïs Pélaquier et Anne Pons – En savoir plus