
Depuis l’Antiquité les artistes ne cessent d’interpréter le désir amoureux, de saisir une pulsion charnelle : c’est l’instinct le plus universel dans l’histoire de l’homme à travers l’art. L’érotisme a inspiré quelques-unes des plus belles créations de l’histoire de l’art (des peintures de Botticelli, des sculptures de Michel-Ange, Rodin ou Louise Bourgeois pour ne citer qu’eux). Mais voilà, ce qui est considéré comme beau et sensuel par l’un, est jugé lascif et obscène par l’autre. De nombreux artistes, en leur temps, en ont d’ailleurs fait les frais (Courbet et L’origine du monde, Rembrantd et Le lit à la Française, ou plus proche de nous des artistes comme Nan Goldin, Mapplethorpe, …).
L’érotisme et la sexualité dans l’histoire de l’art ne s’expriment pas de la même façon au fil des siècles. La création suit l’évolution de la société, se faisant plus explicite aux périodes libérées … Et ce n’est pas sans poser problème ! Hier, aujourd’hui et inévitablement demain.
Faisant fi de la montée en puissance de la critique morale et de la censure actuelle, nous vous proposons une vision subtile, plurielle et décloisonnée du sexe, des fantasmes et du désir à travers le regard de 26 artistes, soit une sélection de plus d’une centaine d’œuvres sublimant les corps, les sexualités et l’érotisme.

Ici, une peinture d’André Cervera évoque un libertinage réjouissant représenté par une généreuse variété d’instruments de plaisir , là, Julie Dalmon dessine des étreintes sur des omoplates de veau. Puis, une sculpture de Matthieu Faury nous donne à découvrir un homme enceinte (qui s’inspire de l’histoire vraie de Thomas Beatie, transgenre). En regardant de plus près cet autre œuvre signée Claudie Dadu, on distingue des scènes X dessinées au cheveu. Là, une fiole en verre remplie de l’urine de Charlotte Caragliu au titre évocateur de Golden shower trésor. Des dessins au graphite d’Yves Helbert (qui entreprend savamment le nu dans l’art du selfie) côtoient des textes débridés brodés sur des sacs à main de Benedict Vallas … : la multiplicité des représentations et des médias nous offre décidément de bien voluptueuses émotions !
Comme une invitation à une rencontre entre désir et imaginaire, cette exposition n’a pas seulement vocation à séduire le spectateur « averti », mais à le transporter …
« NO PROHIBIDA » du 13 mai au 18 juillet 2020
CETTE EXPOSITION EST DESTINÉE À UN PUBLIC AVERTI !

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LA PRESSE EN PARLE
Retour complet et documenté sur l’exposition « NO PROHIBIDA » par Jean-Luc Cougy pour le site « en revenant de l’expo ».
Pour lire l’article, cliquez sur l’image ci-dessous.


















Des œuvres, de plus en plus nombreuses, n’hésitent pas à se montrer « volubiles », voire « bavardes », développant sur les cimaises une atmosphère de récit autour et à l’intérieur d’elles, créant des narrations plastiques. La tentation littéraire de l’art n’est pas nouvelle, Dada et les Surréalistes au cours des années 1920 ont multiplié les pratiques hybrides. Depuis les années 1960, les enjeux se sont transformés et ont renouvelé les interactions entre les éléments textuels et visuels. Comment les pratiques artistiques actuelles travaillent-elles les formes littéraires, les régimes de fiction, de fabulation et d’histoires ?

L’exposition Narration(s) est conçue comme un récit : trois lieux, trois temps, mais avec les mêmes « artistes narrateurs ». Ainsi, construire son histoire entre Montpellier et Sète, de la N°5 GALERIE à LATELIER et au lieu multiple montpellier. Les artistes présentés (Alexandre Bena, Gilles Bingisser, Regina Blaim, Anne Breguiboul, Laurence Briat, Amélie Joos, Sylvie Lagnier, Katie Montanier, Gérald Panighi) proposent plusieurs niveaux de narrations selon des modes variés, des dispositifs fictionnels, des agencements d’éléments hétérogènes inventant une réelle poétique de la fiction entre discordances et concordances.
