NO PROHIBIDA chapitre 2

Nous sommes heureux de vous présenter, suite à une première édition en 2020, le second chapitre d’une exposition intitulée [ NO PROHIBIDA ], une vision subtile, plurielle et décloisonnée du sexe, des fantasmes et du désir à travers le regard de 26 artistes, soit plus d’une centaine d’œuvres sublimant les corps, les sexualités et l’érotisme.

Depuis l’Antiquité les artistes ne cessent d’interpréter le désir amoureux, de saisir une pulsion charnelle : c’est l’instinct le plus universel dans l’histoire de l’homme à travers l’art. L’érotisme a inspiré quelques-unes des plus belles créations de l’histoire de l’art (peintures de Botticelli, sculptures de Michel-Ange, Rodin ou Louise Bourgeois pour ne citer qu’eux). Mais voilà, ce qui est considéré comme beau et sensuel par l’un, est jugé lascif et obscène par l’autre. De nombreux artistes, en leur temps, en ont d’ailleurs fait les frais (Courbet et L’origine du monde, Rembrandt et Le lit à la Française, ou plus proche de nous des artistes comme Nan Goldin, Mapplethorpe, …). L’érotisme et la sexualité dans l’histoire de l’art ne s’expriment pas de la même façon au fil des siècles. La création suit l’évolution de la société, se faisant plus explicite aux périodes libérées. … Et ce n’est pas sans poser problème ! Hier, aujourd’hui et inévitablement demain.

Cette exposition regroupe 26 artistes contemporains de tous bords, de tous poils qui travaillent aussi bien la vidéo que la photographie, la peinture, le collage, la sculpture le dessin ou même la broderie ! Les multiples représentations et sujets sont ici également abordés par les artistes qui suggèrent, dévoilent à peine ou laissent voir et affichent clairement l’intention.

La question d’identité, ici photographiée par Nathalie Sapin avec pour sujet l’alter-ego de Nicolas Marquet, côtoie le corps à corps avec la matière des sculptures aux formes anatomiques de Dominique Lonchampt. Le fétichisme du latex, représenté dans les peintures de Marie-Charlote Nouza, fait face à l’inquiétante frontière entre humanité et bestialité abordée dans les dessins de Tamina Beausoleil. Le bondage, la fessée, représentés dans les illustrations de Céline Achour, s’affichent à côté de la pensée libertaire – ode à l’hédonisme – des broderies de Yasmine Blum. Céline Turlotte et Jérémy Bindi s’approprient, quant à eux, le territoire de la sexualité avec des œuvres à la fois anthropomorphiques, troublantes et ludiques, pendant que Julie Dalmon amplifie la dimension érotique de son travail par l’organicité du support utilisé (dessin sur peau tendue). Avec ses tirages noir & blanc l’artiste photographe Joseph Caprio dépasse les clivages classiques du nu masculin et des multiples possibilités du couple. Le reflet de nos fantasmes brulants et de nos rêves torrides couché sur papier brûlé par Mme S. flirte avec l’hyperréalisme des dessins de Maxime Lemoyne, qui nous montre ce qu’habituellement on dissimule (une façon pour lui de « fouiller l’intime »). L’autoportrait, genre à part entière dans l’histoire de l’art, est également représenté ici avec les œuvres des photographes Piert Dvarrack et Olivier Rebufa. Quand le premier questionne notre rapport à l’intime, le second pose aux côtés de la célèbre poupée Barbie dans des mises en scène à l’attitude joyeuse qui convoquent amour/sexe, beauté/luxe et volupté. L’interface entre l’intérieur et l’extérieur du corps, explorée dans les dessins de Maria Clark et la question de la relation fusionnelle entre l’artiste, son œuvre, ses représentations, avec les aquarelles à la langue de AE ou encore les gouaches de Stella Rinke, sont des thèmes également abordés ici, propices à désorienter notre observation et notre interprétation. Peter Lökös tend aussi à changer notre point de vue de la réalité et à ouvrir notre perception vers la ré-interprétation avec sa peinture sur le corps flottant, déroutant, viscéral, métaphysique. Certains artistes abordent la sexualité et le corps avec humour et décalage. C’est le cas ici avec les collages image/texte de Dominique Nicolas, les jubilatoires dessins de Julien Griffaud, les fantaisistes sculptures/objets domestiques et religieux de Atty Bax qui glorifient nos caractéristiques sexuelles et matérialise l’érotisme … ou encore le travail en technique mixte de Laure Boin qui réinterprète les notions de vice et de vertu. Caroline Riegert invente des vies et des histoires en peignant des scènes érotiques des années 20 et en les associant à d’anciens clichés photographiques d’inconnus. À l’inverse de l’artiste Vincent Puren qui propose, avec ses aquarelles, le début d’une histoire onirique, d’un sentiment, d’une sensation, … La suite, c’est au regardeur qu’il laisse le soin de la raconter. Tout comme Maxime Parodi qui présente des dessins intitulés « autofictions » sous forme d’arrêt sur image laissant libre cours à notre imaginaire, afin que nous inventions l’amont ou l’aval de l’histoire.

Nombreux sont les clins d’œil aux traditions érotiques, variées sont les représentations sexuelles évoquées, tous les travaux présentés ici ont l’intention forte de sublimer le corps et l’érotisme au-delà des tabous et préjugés existants. La multiplicité de ces représentations et des médias nous offre décidément de bien voluptueuses émotions ! Mais ce que le public, a-mateur d’art, peut voir se confond rapidement à ce qu’il peut songer. L’œuvre d’art est ici liée à un imaginaire fantasmatique et les désirs se confrontent souvent à une réalité différente.

Retour sur l’édition de l’exposition NO PROHIBIDA 2020

NO PROHIBIDA chapitre 2
Avec Céline Achour, Æ, Atty Bax, Tamina Beausoleil, Jérémy Bindi, Laure Boin, Yasmine Blum, Joseph Caprio, Maria Clark, Julie Dalmon, Pietr Dvarrack, Julien Griffaud, Maxime Lemoyne, Peter Lökös, Dominique Lonchampt, Nicolas Marquet, Dominique Nicolas, Marie-Charlotte Nouza, Maxime Parodi, Vincent Puren, Olivier Rebufa, Caroline Riegert, Stella Rinke, Mme S., Nathalie Sapin et Céline Turlotte. Commissariat : Ludovic Allabert

Exposition du 13 octobre au 25 novembre 2023
Du mercredi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h30
Vernissage jeudi 12 octobre 2023 dès 17h en présence des artistes
Cette exposition est destinée à un public averti !

À VENDRE

Cet été, dans le premier espace de la galerie, vous pourrez découvrir une exposition collective et évolutive intitulée :
« À VENDRE ».
Titre évocateur sur notre rapport à l’œuvre… et à l’artiste.
La question est simplement posée : iriez-vous jusqu’à acheter une œuvre ?

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Nous travaillons au quotidien pour combattre les poncifs récurrents, ancrés dans la conscience collective. Pour un trop grand nombre de personne, l’art contemporain n’est ni accessible intellectuellement ni financièrement !

Depuis 4 ans déjà, notre galerie se veut ouverte sur tous les médiums (dessin, photo, volume, peinture, …) sans aucune hiérarchisation et avec une sélection artistique toujours exigeante et diverse. Nous accueillons tous les publics et ne cessons de transmettre notre passion pour l’art, auprès du collectionneur ou du simple « amateur ».
Plus que jamais notre discours insiste sur le fait que l’art est accessible au plus grand nombre et qu’il est un vecteur de lien social important. Par sa nature universelle, l’art questionne notre rapport au monde et enrichit notre patrimoine commun sans stigmatisation d’âge, de genre, d’origine ou encore de statut social.

Pour cette exposition, la sélection d’œuvres des artistes que nous suivons et que nous promouvons depuis plus de quatre ans, sera accompagnée de cartels portant l’inscription « À VENDRE ». Sur ces derniers seront inscrit, en plus de tous les éléments qui présentent habituellement l’œuvre, les émotions qu’elle peut procurer, l’importance et le plaisir de faire entrer l’art chez soi, et les multiples possibilités et facilités d’acquisitions.

Une fois de plus, nous espérons avec cette exposition changer la vision de l’art contemporain, faciliter son rayonnement dans tous lieux (privés, entreprises, institutions, …) prouver qu’il est accessible intellectuellement et financièrement à tous.

Exposition collective et évolutive des artistes de la galerie
« À VENDRE »
du 4 juin au 20 juillet 2019
du mercredi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h30
Vernissage le mardi 4 juin de 17h à 20h

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OBTA

En découvrant la performance « OBTA » du chorégraphe/plasticien montpelliérain Patrice Barthès, Nathalie Sapin a été bouleversée par sa beauté plastique et sa force. OBTA fait appel au vocabulaire du tango argentin. Deux danseurs interprètent un espace-temps rigoureusement cadré par une composition musicale dédiée de Didier Aschour. Les deux interprètes de la performance (Karinna Pantaleo et Patrice Barthès) vont tourner autour d’une sphère lumineuse, posée au sol, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre comme traditionnellement dans le bal tango. Les corps sont cliniquement dénudés sur les parties qu’il est d’usage de masquer et réciproquement… La peau et la sphère opèrent comme acteurs de la lumière et créent un contraste qui génèrent une tension sensuelle toute en retenue, on pourrait presque dire érotique…

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Suite à ce choc visuel, Nathalie Sapin a immédiatement souhaité retranscrire ses émotions perçues sur surface sensible. Elle propose à Patrice Barthès de se retrouver dans la magie d’une salle obscure (au Centre national dramatique de Montpellier), convoque et s’en remet à la fée lumière, pour un « OBTA » face appareil photo et caméra.
La série, tirée sur aluminium, présentée ici, fait trace. Certaines photographies témoignent, fidèles à la performance. D’autres, délibérément plus abstraites, reflètent les sensations fugaces de sa première vision.

book Lucie Folch

Événement :


En même temps que l’exposition de photographies, le vendredi 24 mai, de 17h à 20h, sera projeté pour la première fois le film « OBTA » réalisé en décembre 2017 par Nathalie Sapin.

Interprètes : Karina Pantaléo, Patrice Barthès
Musique : Didier Aschour
Durée : 17mn 30 ¨

« Comment retranscrire les sensations provoqués en moi lors de la performance sur un capteur vidéo ? Durant quatre jours, je tente de produire avec mes outils fétiches : lumière, corps, camera ce que j’appelle « ma danse ».
Pour chaque projet, c’est au montage que je réécris. C’est aussi à ce moment là que le projet prends corps, et balaie tout ce que j’ai échafaudé avant. J’ai choisi un plan séquence, restitution fidèle de la performance comme base de montage. Puis j’ai cherché comment renforcer l’effet d’aspiration des corps par la boule lumineuse « soleil central ». Un autre point important était de trouver un équilibre entre voir et percevoir, de jouer avec les limites acceptables du capteur numérique, tout en conservant la part d’obscurité de la performance. Cette part sombre nous donne accès direct à la notre, à nos fantômes intérieurs, à nos soleils cachés » Nathalie Sapin

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Capture d’écran du film OBTA

Exposition « OBTA » de Nathalie Sapin
du 7 mai au 8 juin 2019
du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h30
Vernissage le vendredi 10 mai 2019 de 17h à 20h
+ projection du film « OBTA » réalisé par Nathalie Sapin
le vendredi 24 mai de 17h à 20h

L’exposition « OBTA » de l’artiste Nathalie Sapin est également présentée dans le cadre du « Hors les murs » du festival de photographies Les boutographies 2019

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